FR ~ Après Mercure, Vénus est la deuxième planète du Système solaire par ordre d’éloignement du Soleil. Pouvant parfois être observé à l’œil nu, l’Égypte antique, la Grèce antique et la Rome antique, considéraient Vénus comme deux étoiles distinctes : l’étoile du matin et l’étoile du soir. Également surnommé « L’étoile du Berger » dans la culture occidentale car elle permettait de guider les gardiens de troupeaux, c’est en 1606, après l’invention du télescope, que son observation permit aux astronomes de découvrir qu’il s’agissait finalement d’un seul et même objet céleste, et plus particulièrement une planète.

J’ai eu l’idée d’approcher un sujet qui m’était totalement inconnu, afin de le ramener au design graphique, ainsi traiter cette question d’accessibilité à la connaissance. Le système solaire m’a attiré grâce à sa notion d’infiniment grand examiné par l’infiniment petit que représente nos moyens scientifiques pour observer l’espace. Traiter de Vénus semblait être une évidence, tant son histoire est mystérieuse. Considérée comme « sœur jumelle » de la Terre car proche d’elle et possédant une masse et des dimensions similaires, l’imagerie de Vénus est pourtant totalement différente de celle de la Terre. Bien que les deux planètes semblaient posséder autant d’eau l’une de l’autre à leur formation, les conditions climatiques de Vénus n’ont cessé de se dégrader au fil des années, au point de progressivement l’asséchée.

M’étant découvert, ces dernières années, une appétence à la recherche d’images dans des livres trouvés en brocante ou encore dans l’immensité de certaines banques d’images présentent sur internet, l’idée de travailler sur une recherche iconographique, un inventaire, représente selon moi, un reflet de ce que pourrait être mon travail en tant que designer graphique dans le futur.

« Je me suis rendu compte qu’en sortant complètement les images de leur contexte, elles racontaient quelque chose de différent. J’ai compris, que la décontextualisation des images m’intéressait énormément. » — Thibault Tourmente

À la manière de Thibault Tourmente, ou encore d’Aby Warburg et de son Atlas mnémosyne, j’ai ainsi travaillé à un inventaire qui pourrait être exposé ; exposé, dans un premier lieu, non pas sur des murs, mais sur un site internet. En juxtaposant les images les unes à côté des autres et en ne cessant de changer leur disposition, sans ordre prédéfini, un inventaire d’images en constante évolution se dessine. Ainsi, les époques, les styles et les formes s’entrechoquent, de nouveaux rapports aux images se dévoilent.

EN ~  After Mercury, Venus is the second planet in the Solar System in order of distance from the Sun. Sometimes able to be observed with the naked eye, ancient Egypt, ancient Greece and ancient Rome considered Venus to be two distinct stars : the morning star and the evening star. Also nicknamed "The Shepherd's Star" in Western culture, because it helped guide herdsmen, it was in 1606, after the invention of the telescope, that its observation allowed astronomers to discover that it was ultimately the same celestial object, and more specifically a planet.

I had the idea of approaching a subject that was completely unknown to me, in order to bring it back to graphic design, thus addressing this question of accessibility to knowledge. The solar system attracted me thanks to its notion of the infinitely large examined by the infinitely small represented by our scientific ways of observing space. Dealing with Venus seemed obvious, as its history is so mysterious. Considered a “twin sister” of the Earth because it is close to it and has a similar mass and dimensions, the imagery of Venus is however completely different from the Earth. Although the two planets seemed to have as much water as each other when they were formed, the climatic conditions of Venus have continued to deteriorate over the years, to the point of gradually dried it out.

I discovered, in recent years, an appetite for researching images in books found at flea markets or even in the immensity of certain image banks available on the internet, the idea of working on iconographic research, an inventory, represents, in my opinion, a reflection of what my work could be as a graphic designer in the future.

“I realized that by taking the images completely out of context, they told something different. I understood that the decontextualization of images interested me enormously. » — Thibault Tourmente

Like Thibault Tourmente, or even Aby Warburg and his Mnemosyne Atlas, I worked on an inventory that could be exhibited; exhibited, initially, not on walls, but on a website. By juxtaposing images next to each other and constantly changing their arrangement, without a predefined order, a constantly evolving inventory of images takes shape. Thus, eras, styles and forms collide, new relationships to images are revealed.